La salle de tir [ Zéro]

Tomo avait entendu dire qu’il y avait une salle de tir dans les sous sol du gymnase. Aujourd’hui, n’ayant pas cours, elle avait enfin décidée de venir la voir. Peut être se déciderait-elle enfin à réaliser son rêve ; apprendre à tirer et posséder sa propre arme. Même si cette dernière requête allait être difficile, elle ne se décourageait pas pour autant. Elle avait déjà touché à une arme, il y a longtemps de cela, son père lui avait fait essayer sa carabine. Il avait vu que sa fille portait un intérêt particulier à cet objet et avait étanché sa curiosité en lui expliquant ce que c’était, à quoi sa servait, et enfin, en la laissant tenter quelques tirs. Depuis ce jour, Tomo s’était juré d’apprendre à tirer au pistolet.

Ca y’est, enfin, elle avait l’occasion ! Plus elle s’approchait du gymnase, plus elle ressentait de l’excitation. Elle ouvrit la grande porte du gymnase dans un grincement. Quelques personnes étaient là, jouant au volley et se retournèrent pour regarder qui arrivait.

Quelqu’un lui proposa «Tu veux te joindre à nous ? » Elle refusa poliment, d’un signe de tête accompagné d’un joli sourire, et continua son chemin. Elle se dirigea vers les escaliers qui descendaient au sous sol, ceux qui étaient sur le terrain la suivirent du regard, quelques peu étonnés.
Elle s’engouffra dans l’embrasure, descendit les marches lentement. Elle exaltait. Plus elle descendait, plus elle s’approchait (logique… !) et plus elle entendait le bruit des douilles tombant au sol. Apparemment, quelqu’un se trouvait déjà là. Qui cela pouvait-il bien être ?

Elle ouvrit la lourde porte qui menait à la pièce (presque) insonorisée, entra, et la referma doucement. Les précautions qu’elle prenait pour ne pas faire de bruit étaient inutiles car le garçon qui se trouvait là était muni de cache oreille, et, à moins qu’elle ne se mit à hurler, il ne pouvait l’entendre. Il y avait trois marches qui permettaient d’accéder à la plateforme qui comprenait quelques box de tir. Elle s’assit sur l’une d’elle et regarda le jeune garçon.

Il était grand, mince et finement musclé. Il avait les cheveux d’une couleur argent, elle ne voyait pas vraiment ces yeux de la ou elle était, mais, elle croyait décerner une légère couleur violette. Elle trouvait qu’il avait de la prestance, elle trouvait qu’il était beau. Ce jeune homme elle le connaissait, enfin, seulement de nom, il s’appelait zéro et était chargé de discipline. Elle savait qu’il n’avait pas très bonne réputation, mais elle s’en moquait. Elle préférait apprendre à connaître les gens par elle-même, plutôt d’écouter les rumeurs et les ragots. Peut être les gens avait raisons, peut être que ce n’était pas un gars bien, mais peut être aussi qu’ils s’étaient arrêtés sur les impressions que donnait zéro de lui. Bref, elle n’avait aucun à priori envers lui, et il ne l’effrayait nullement. Elle resta donc là à le regarder.

Il avait l’air concentré, et renfrogné. Tomo aurai même presque dit qu’il était en colère. * Quoique, c’est peut être dans son caractère… les rares fois ou je l’ai vu, il avait toujours l’air en colère, de mauvaise humeur, et renfrogné. *

Une fois qu’elle eu finit de le jauger du regard, elle regarda son arme. Elle était spéciale, elle n’en avait jamais vu de comme ça. * MMhh ? Je me demande ce que cela peut bien être comme pistolet ?*. Puis elle suivit du regard l’une des balles qu’il tira. Elle n’avait pas la prétention de voir les balles à une telle vitesse, non, elle regarda simplement l’endroit de l’impact. Elle se redressa de manière étonnée et admirative, il avait visé pile sur le cœur. Pas un millimètre à gauche, pas un millimètre à droite. C’était un tir d’une précision parfaite.
« Oh ! Quand est ce que je vais arriver à être aussi bonne que ca ? » Soupira-t-elle.

Elle le regarda encore quelques minutes, fut largement impressionnée, et fini par se lever, et rejoindre l’un des box. Elle plaça le cache oreille sur sa tête, pris le pistolet qui semblait déjà chargé et commença à tirer. Ces deux premiers essais furent peu fructueux. Les suivants, furent meilleurs, elle touchait la cible, même si ce n’était jamais à l’endroit qu’elle visait. Elle fut terriblement déçue, mais, en même temps, tellement heureuse de pouvoir enfin s’y mettre.

Elle utilisa les 6 balles. Au moment de recharger le pistolet, elle se rendit compte qu’elle ne savait pas le faire. Elle regarda l’arme sous tous ces angles, essaya de l’ouvrir de diverses manières, mais en vain. Elle était dégoutée de devoir s’arrêter là, tout simplement parce qu’elle ne savait pas démonter un pistolet. Puis elle se souvint que Zéro était là ! *Je vais lui demander de l’aide !!* Elle leva son regard sur lui et s’aperçut, qu’il avait cessé de tirer, l’observant.
Depuis combien de temps ? Elle n’en savait rien. Avec le cache oreille, elle ne l’avait pas du tout entendu s’arrêter.